Bruxelles Hôtel Bosman
J’ai été séduite par cet immeuble et j’ai cherché . . .
Le site de "Région de Bruxelles Capitale-Inventaire du Patrimoine architectural." m'a apporté les réponses !
Le bâtiment était situé au n° 2 avenue de Tervueren.
Avenue de Tervueren .
(Texte et images d’après Région de Bruxelles Capitale-Inventaire du Patrimoine architectural.)
Large avenue rectiligne entre le parc du Cinquantenaire et le parc de Tervueren, dont la partie comprise entre la Porte de Tervueren et le carrefour formé par les rues de
la Duchesse et des Atrébates est située sur le territoire d'Etterbeek.
Aménagée entre 1895 et 1897 sur les instances du roi Léopold II(d'après les plans de V. BESME), à l'occasion de l'Exposition universelle de 1897 afin de relier le parc du
Cinquantenaire au château du parc de Tervueren où se tint l'exposition sur le Congo.
La création de l'avenue et d'un certain nombre d'artères qui devaient la relier aux rues existantes fut décrétée par l'AR de 1896.
L'avenue de Tervueren est principalement bordée de belles maisons de maître, précédées d'un jardin ou d'une allée et clôturées par des grilles en fer, comme le n° 55 ( à l'angle de la r. des Aduatiques) de style Beaux-arts, etc... . .
Des immeubles modernes interrompent l'homogénéité de la rue, comme le n° 2 à
l'emplacement de l'hôtel Bosman aujourd'hui démoli, érigé en 1929 d'après les plans de l'architecte P. M. COLLIN .
Cet imposant immeuble en style Art Déco intégrait plusieurs volumes sous toiture en terrasse, décoré de plusieurs bas-reliefs, accosté de part et d'autre de galeries
couronnées par coupoles.
L'hôtel Bosman remplaçait la Villa Beckers, immeuble d'inspiration néoclassique du XIXe s., construit sur un domaine d'environ un hectare et précédé d'une allée de cent mètres ; accessible par la rue Gérard, n° 59.
Aujourd'hui démoli, l'hôtel Bosman combinait une composition rigoureuse de volumes géométriques simples à un somptueux décor sculptés. Cette luxueuse villa bâtie par P. M. Collin s'élevait au milieu d’un grand jardin .
La villa Beckers avait été sacrifiée au profit de l'hôtel Bosman .
En 2003 , l'hôtel Bosman a été, lui aussi, sacrifié
Ci-dessous, deux articles, extraits du Journal"La Dernière Heure" consacrés à la fin de l'Hôtel Bosman .
Ci-gît le Parc Bosman.
Les premiers arbres seront abattus lundi prochain, deux immeubles de grand standing verront le jour dans un an
ETTERBEEK «Encore un poumon de Bruxelles qui disparaît, s'attriste ce riverain déçu en passant devant le parc Bosman, orné de larges bandes de tissus noirs, signe du deuil. Je pense que l'on ne verra plus de hérons dans le coin.»
Dès lundi, 86 arbres de ce petit parc coincé entre l'avenue de Tervueren et la rue Gérard seront abattus. Deux immeubles de grand standing se dresseront à leur place. Trente appartements aux Tulipiers, un immeuble de quatre étages et soixante appartements aux Frables, immeuble de sept étages ainsi qu'une centaine de places de parking. Dans un an, la splendide demeure entourée de son magnifique jardin avec étang de M. Bosman ne sera plus qu'un vieux souvenir.
L'histoire de la refonte du parc Bosman commence en 1975. En lieu et place de l'actuel îlot résidait un certain Monsieur Bosman, autour de sa villa, un immense jardin. A la mort de M. Bosman, le fils a vendu le terrain aux AG (aujourd'hui Fortis). Deux immeubles sur quatre proposés ont été construits à cette époque. En 1986, une nouvelle demande pour les deux immeubles restant a été refusée. Pas en 1998. La société immobilière Hansen avait promis de racheter le terrain dès l'obtention du permis de conduire.
Quatre arguments ont été avancés par les riverains, associés pour l'occasion au Bral. Primo, ce projet touche à l'un des derniers espaces verts de valeur sur la commune d'Etterbeek. Deuzio, ce projet ne fera qu'augmenter la pression automobile, la pollution sonore et de l'air.
Tertio: le caractère du projet présenté ne cadre pas avec l'architecture du quartier déjà existant. Enfin: à l'époque, on a détruit des habitations pour des espaces de bureau. Aujourd'hui, on détruit un espace vert car on a besoin d'habitations.
Tous ont été rejetés, de même que leurs recours successifs. Quant à la faune et la flore, particulièrement riche dans le coin, son avenir est plus qu'incertain.
© La Dernière Heure 2003
M. L.
Massacre à la tronçonneuse .
Les arbres du parc Bosman abattus contre le respect du permis d'environnement selon le comité de quartier
ETTERBEEK Les derniers arbres du parc Bosman, situé entre la rue Gérard et l'avenue de Tervueren à Etterbeek, sont tombés lundi dès la première heure, sous le regard dépité des riverains. Ils ont été transportés par un cheval de traie, «comme dans le bon vieux temps», ironise Annemie Van Dam, présidente du comité de quartier Bosman-Gerard.
Une touche nostalgique qui ne cache pas les «manquements graves au respect du permis d'environnement», déplore Annemie Van Dam. Au total, et comme le prévoit le permis d'urbanisme, 68 arbres devaient être abattus.
Parmi eux, des érables, des charmes, des hêtres, des frênes, des marronniers, des cerisiers et bien d'autres encore passeront sous la coupe des tronçonneuses cette semaine.
Ils laisseront place à deux immeubles de grand standing, implantés dans un merveilleux parc classé, juste à côté du Clos du Cinquantenaire. Trente appartements sur quatre étages aux Tulipiers et soixante appartements sur sept étages aux Erables. Sans oublier la centaine de places de parking.
«Il reste à peine une cinquantaine d'arbres sur les 213 comptabilisés en 1998 par la société Hansen, précise la présidente du comité. De la rue Gérard, nous voyons désormais clairement l'avenue de Tervueren. C'est vraiment ce qu'on appelle faire tabula rasa. Le bourgmestre etterbeekois Vincent De Wolf avait dit qu'il fallait protéger les racines. Il pleut et rien n'est fait.»
«Pire, note-t-on encore, dans le permis, il était prévu de creuser autour des racines avec des pelles. Les ouvriers sont venus avec des grues alors qu'ils ne pouvaient pas venir avec des machines trop lourdes. La commune devait passer hier dans la journée. Je les ai appelés deux fois, ils ne sont même pas venus sur le site.»
© La Dernière Heure 2003
Et aujourd’hui ?
Je n’ai rien trouvé d’autre .
Je pense à notre grand-père qui avait fait cette belle maquette et à Papa qui nous montrait toujours ces beaux bâtiments avec un « Regarde, cette maison, fille, c’est mon père qui en fait la maquette ! »
voir aussi ici , cette "Salle avec colonnes et cheminée " , non identifiée , pourrait faire partie de cet immeuble.
02 juillet 2016